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Des pratiques vertueuses

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Des pratiques en convergence avec les enjeux actuels

Malgré ces mutations récentes à l'échelle d'un paysage façonné depuis le néolithique, la vocation agropastorale du territoire a su se maintenir et les pratiques d'élevage traditionnelles, en crise depuis la fin de l'Ancien Régime, parfois décrédibilisées et jugées archaïques, semblent trouver un sens nouveau face aux attentes sociétales d'aujourd'hui et dans un contexte en pleine évolution. En effet, les bénéfices sociaux et environnementaux du pastoralisme sont multiples.

La production de paysages 

L'activité pastorale contribue à la production de paysages en ralentissant les dynamiques naturelles de fermeture des milieux. Les milieux ouverts de pelouses ou landes sont de véritables témoignages des organisations agropastorales successives. Leur valeur paysagère s'exprime par l’étendue et la profondeur des vues qu’ils ouvrent ; mais aussi par la présence de nombreux éléments patrimoniaux bâtis.

Un soutien à la biodiversité

Les prairies et landes semi-naturelles façonnées par l’agropastoralisme abritent de nombreux habitats d'intérêt communautaire comme en témoigne l'étendue du réseau Natura 2000 sur le territoire. Les milieux ouverts sont le support d'une riche biodiversité avec un important cortège floristique dont des espèces protégées (orchidées, adonis du printemps…) et sont des lieux de nidification pour de nombreux oiseaux.

Des élevages vertueux

Les modes d'élevages pastoraux sont cohérents avec la demande sociétale en faveur d'élevage vertueux et agroécologique. En effet, ces systèmes par leur caractère pâturant et extensif, respectent le bien-être animal et limitent l'utilisation d'intrants et de phytosanitaires en s'appuyant sur les ressources végétales spontanées. A ce titre, ils sont économes, moins dépendants des énergies fossiles et peuvent contribuer à l’atténuation et à l’adaptation aux effets du changement climatique. En outre, ils sont à l’origine de productions fromagères et animales de qualité bénéficiant pour la plupart d’une appellation d’origine protégée.

Une culture vivante

Le maintien de l’agropastoralisme sur le territoire traduit la vitalité de cette culture spécifique avec ses traditions et ses savoir-faire. L'inscription des Causses et des Cévennes sur la Liste du patrimoine mondial contribue à sa reconnaissance et marque une volonté de pérennité et de transmission.

En entretenant des espaces supports d’une biodiversité remarquable et aux usages multiples (activités de pleine nature), en prémunissant les milieux du risque d’incendie important en climat méditerranéen et en produisant un paysage représentatif d'une culture singulière, l'agropastoralisme, bien que traditionnel, présente de nombreux atouts qui répondent aux enjeux et aux aspirations sociétales de demain.

Bergère sur le Mont Bougès (© Marc Bruguières)